lundi 15 août 2011

Raisonnement par récurrence

Raisonnement par récurrence.

P(n) désigne une certaine propriété dépendant d’un entier n et n0 désigne un entier naturel donné.
On veut démontrer que pour tout entier naturel n ≥ n0, la propriété P(n) est vraie.
Pour cela, on procède en deux étapes :
Etape 1. On vérifie que P(n0) est vraie,
Etape 2. On se donne un entier n ≥ n0 quelconque.
On suppose que pour cet entier n la propriété P(n) est vraie (c’est l’hypothèse de récurrence)
et on montre que sous cette hypothèse la propriété P(n + 1) est vraie.
Exemple 1. Montrer par récurrence que pour tout entier n ≥ 6, 2
n ≥ 6n + 7.
Solution 1.
• Si n = 6, 2
n = 2
6 = 64 et 6n + 7 = 6 × 6 + 7 = 43. Comme 43 < 64, l’inégalité de l’énoncé est vraie quand n = 6.
• Soit n ≥ 6. Supposons que 2
n ≥ 6n + 7 et montrons que 2
n+1 ≥ 6(n + 1) + 7.
2
n+1
= 2.2
n
≥ 2(6n + 7) (par hypothèse de récurrence)
= 12n + 14 = 6(n + 1) + 7 + 6n + 1
≥ 6(n + 1) + 7.
On a montré par récurrence que, pour tout entier naturel n ≥ 6, 2
n ≥ 6n + 7.
Exemple 2. Soit (un) la suite définie par u0 = 2 et pour tout entier naturel n, un+1 =
1
2
un + 2. Montrer par récurrence
que pour tout entier naturel n, un = 4 −
1
2
n−1
.
Solution 2.
• Si n = 0, 4 −
1
2
n−1
= 4 − 2 = 2 = u0. L’égalité de l’énoncé est vraie quand n = 0.
• Soit n ≥ 0. Supposons que un = 4 −
1
2
n−1
et montrons que un+1 = 4 −
1
2
(n+1)−1
.
un+1 =
1
2
un + 2
=
1
2

4 −
1
2
n−1

+ 2 (par hypothèse de récurrence)
= 2 −
1
2
1
2
n−1
+ 2 = 4 −
1
2
(n+1)−1
.
On a montré par récurrence que, pour tout entier naturel n, un = 4 −
1
2
n−1
.
Exemple 3. Montrer par récurrence que pour tout entier naturel n, 2
2n + 2 est un entier divisible par 3.
Solution 3.
• Si n = 0, 2
2n + 2 = 2
0 + 2 = 3 qui est bien divisible par 3. L’affirmation de l’énoncé est vraie quand n = 0.
• Soit n ≥ 0. Supposons que 2
2n + 2 est un entier divisible par 3, et montrons que 2
2(n+1) + 2 est un entier divisible par
3.
On a
2
2(n+1) + 2 = 2
2n+2 + 2 = 4.2
2n + 2 = 3.2
2n + 1.2
2n + 2 = 2
2n + 2 + 3.2
2n
.
Par hypothèse de récurrence, il existe un entier naturel k tel que 2
2n + 2 = 3.k. Mais alors,
2
2(n+1) + 2 = 2
2n + 2 + 3.2
2n = 3k + 3.2
2n = 3(2
2n + k).
Comme 2
2n + k est un entier, on en déduit que 2
2(n+1) + 2 est un entier divisible par 3.
On a montré par récurrence que, pour tout entier naturel n, 2
2n + 2 est un entier divisible par 3.

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